chefslieux de canton. \ʃɛf.ljĂž də kɑ̃.tɔ̃\. chef-lieu de canton \ʃɛf.ljĂž də kɑ̃.tɔ̃\ masculin. (France) Commune d’un canton considĂ©rĂ©e formellement comme celle qui est Ă  la tĂȘte du canton, mais Ă  laquelle aucun service spĂ©cifique n’est plus (actuellement) attachĂ©.
Une tradition couteliĂšre vieille de plus d’un siĂšcle C’est en 1829 que naĂźt Ă  Laguiole, petit village de montagne de l’Aveyron sud-ouest de la France un modeste couteau de paysan. Sa fameuse abeille, symbole de prestige et de qualitĂ©, qui orne son ressort en fera le couteau le plus cĂ©lĂšbre de France. La coutellerie Ă  Espalion La coutellerie Ă  Espalion est une activitĂ© ancienne puisqu’on recense deux couteliers dĂ©jĂ  au 17Ăšme siĂšcle. La production correspond aux besoins exclusifs de la population du canton couteaux droits dits capujadou, ciseaux Ă  marquer le bĂ©tail, tranches-pain, serpettes et outils de vigneron , hachettes pour le forestage . A la fin du 17Ăšme siĂšcle Espalion Ă©tait devenu un des 5 centres clandestins d’assemblage de couteaux fermants bon marchĂ© Ă  un clou de Saint Etienne appelĂ©s jambettes stĂ©phanoises ». Le montage Ă©tait organisĂ© par une famille de maĂźtres couteliers, les Canel, originaires du Chambon commune couteliĂšre proche de Saint Etienne. Ces couteaux Ă©taient vendus dans la rĂ©gion par les colporteurs et sur les foires. Le fils Canel, lui aussi coutelier, sera Bayle de la ConfrĂ©rie Saint Eloi d’Espalion. Cette confrĂ©rie trĂšs ancienne et toujours active regroupait les corps de mĂ©tier liĂ©s Ă  la forge et au mĂ©tal. Christian Lemasson – Ethnographe L’étude historique fait apparaĂźtre une origine diffĂ©rente dans les lĂ©gendes populaires. Au dĂ©but du xixe siĂšcle, avant la crĂ©ation du couteau de Laguiole sous sa forme actuelle, les habitants de l’Aubrac utilisaient un couteau, le capuchadou une lame fixe et pointue emmanchĂ©e sur un morceau de bois. La fabrication du capuchadou subsista parallĂšlement Ă  celle du couteau de Laguiole jusqu’à son arrĂȘt vers 1920. L’ancĂȘtre du Laguiole est nĂ© de l’adoption de la Navaja, Ă  la forme arabo-hispanique, ramenĂ©e au dĂ©but du XIXe siĂšcle par ceux qui partaient travailler en Espagne comme scieurs de long. Le couteau local de l’époque, le Capouchadou et la Navaja nouvelle venue, donnĂšrent ainsi naissance au Laguiole. 1800 – Le Laguiole droit La crĂ©ation du Laguiole droit date des environs de 1800 ou peu aprĂšs l’apparition des premiers couteliers de Laguiole. 1828/29 Plusieurs Couteleries s’installent La coutellerie Moulin, rapidement suivie par la coutellerie Glaize. Puis un jeune coutelier de 16 ans commence son activitĂ© couteliĂšre en 1829. Il installera sa forge et son atelier rue du Valat en 1836. C’est Pierre Jean Calmels qui sera le premier coutelier de Laguiole Ă  recevoir une MĂ©daille d’Argent » pour la qualitĂ© de ses couteaux de Laguiole » en 1868. La coutellerie Mas ouvrira en 1850 suivie en 1860 par la coutellerie PagĂšs. 1840 Les laguiole droits » seront munis d’un poinçon servant Ă  percer la panse des herbivores gonflĂ©e d’avoir mangĂ© de l’herbe trop tendre mĂ©tĂ©orisation. 1860 – 1868 Cette pĂ©riode 1850-1860 verra le couteau s’affiner. Mais il ne portera toujours pas de dĂ©cor. 1880 – Apparition du tire-bouchon rĂ©clamĂ© par les nord-aveyronnais partis travailler Ă  Paris comme garçons de cafĂ©. – Les premiers laguiole ornĂ©s d’une mouche dĂ©corĂ©e sont produits par les couteliers. À ses dĂ©buts sa mouche Ă©tait lisse, soit en spatule, losange, carrĂ©, ou ovale. Les ressorts sont lisses, au mieux ornĂ©s de deux traits Ă  la lime couteaux et d’une croix de saint AndrĂ©, elle-mĂȘme parfois prĂ©sente sur la lame. 1897 Les couteliers Calmels, PagĂšs et Salettes rĂ©alisent en commun un grand couteau dont l’un forge la lame, le deuxiĂšme sculpte l’ivoire, le troisiĂšme dĂ©core le ressort. Ce chef d’oeuvre est rĂ©compensĂ© par une mĂ©daille d’argent. Les couteliers Mas, PagĂšs et Calmels de Laguiole se groupent pour exposer ensemble Ă  l’exposition universelle de Paris 1900. PagĂšs et Calmels seront rĂ©compensĂ©s par une MĂ©daille d’Or qui renforce leur rĂ©putation. Le couteau de Laguiole a acquis ses lettres de noblesse. 1908/1909 & PremiĂšre Guerre Mondiale L’abeille sera dĂ©sormais l’emblĂšme du couteau de Laguiole. On prit progressivement l’habitude de façonner dessus un motif trĂšfle dans les annĂ©es 1880, abeille, fleur de lys, feuille de sauge.. La premiĂšre guerre mondiale sonne le glas de la coutellerie laguiolaise. À l’issue du conflit, l’effectif ouvrier a pratiquement disparu. 1950 Seules deux coutelleries maintiendront le souvenir et la renommĂ©e du couteau de Laguiole. A cette pĂ©riode apparaĂźt la croix des bergers qui figure sur le manche. Elle est la miniaturisation et le symbole de la Sainte-Croix. Le Laguiole Ă©tait plantĂ© dans le pain, elle faisait ainsi son office pour la priĂšre de ceux qui partaient pendant plusieurs mois en transhumance loin des lieux de culte. 1908/1909 & PremiĂšre Guerre Mondiale L’abeille sera dĂ©sormais l’emblĂšme du couteau de Laguiole. On prit progressivement l’habitude de façonner dessus un motif trĂšfle dans les annĂ©es 1880, abeille, fleur de lys, feuille de sauge.. La premiĂšre guerre mondiale sonne le glas de la coutellerie laguiolaise. À l’issue du conflit, l’effectif ouvrier a pratiquement disparu. 1992 CrĂ©ation de la manufacture Laguiole en Aubrac 1993 En association avec trois autres artisans de Laguiole est ainsi créée la forge de MontĂ©zic. Les 3 Principaux axes de la manufacture L’équipe Laguiole en Aubrac DĂ©couvrez l’humain et les visages qui composent l’entreprise Artisanale, ainsi que l’Aveyron, avec ses paysages Ă  couper le souffle. Laguiole en Aubrac La manufacture artisanale de Laguiole en Aubrac est nĂ©e sous l’impulsion de Christian Valat, Aveyronnais amoureux de sa rĂ©gion et du savoir-faire local. Tout sur l’entreprise Laguiole en Aubrac est une manufacture Aveyronnaise qui fabrique des couteaux selon une tradition remontant Ă  1829. Connexion
erdu janvier 2016. e l'Orne. le sous-D1Ă©fet d'Argentan. les maires des [tĂ© de communes du canton de la FertĂ©-FrĂȘnel et le Jrne sont chargĂ©s, chacun en ce qui le concerne, de I des actes administratifs de la prĂ©fecture de l'Orne. Argentan. le 2 Pour le prĂ©fet et par dĂ©lĂ©gation, Le sous-prĂ©fet d' Argentan VION LA SICOTIÈRE, LĂ©on de 1812-1895 Notice sur les annuaires du dĂ©partement de l’Orne 1843. Saisie du texte O. Bogros pour la collection Ă©lectronique de la MĂ©diathĂšque AndrĂ© Malraux de Lisieux [Ce texte n'ayant pas fait l'objet d'une seconde lecture contient immanquablement des fautes non corrigĂ©es]. Adresse MĂ©diathĂšque AndrĂ© Malraux, 27216, 14107 Lisieux cedex -TĂ©l. Fax Courriel mediatheque [Olivier Bogros] obogros Diffusion libre et gratuite freeware Texte Ă©tabli sur l'exemplaire de la MĂ©diathĂšque Bm Lx Norm 850 de l'Annuaire des Cinq DĂ©partements de l'Ancienne Normandie, 10e annĂ©e, 1844, publiĂ© en 1843 Ă  Caen par l'Association Normande chez A. Le Roy. Notice sur les annuaires du dĂ©partement de l’Orne Par M. LĂ©on de La SicotiĂšre Inspecteur divisionnaire de l’Association normande ~ * ~ On publiera quelque jour l’histoire de France, depuis le XVIe siĂšcle, par les almanachs. Ce sera une histoire fort curieuse, fort piquante assurĂ©ment. Triste et gaie, sĂ©rieuse et bouffonne, musquĂ©e et sanglante, elle offrira le tableau fidĂšle de nos passions, de nos grandeurs, de nos misĂšres, depuis trois siĂšcles. Je lui souhaite, pour mon compte, toute la popularitĂ© des almanachs, ses devanciers. L’almanach est le livre du peuple. Il est Ă©crit par lui et pour lui. S’il est vrai que tout le monde ait plus d’esprit que l'homme qui en a le plus, l’almanach devrait aussi ĂȘtre le meilleur et le plus spirituel des livres pourquoi donc a-t-il si rarement atteint cette perfection ? En attendant la grande histoire, nous allons donner quelques pages sur les annuaires et les almanachs du dĂ©partement de l’Orne. Ce ne sera ni long ni intĂ©ressant. Ceux qui s’occupent de recherches historiques nous sauront grĂ© de certaines indications ; les bibliomanes qui savent avec quelle rapiditĂ© ces sortes d’ouvrages disparaissent dans le torrent de la circulation, sans laisser trace de leur passage, apprĂ©cieront la difficultĂ© de nos recherches ; les autres n’y feront pas attention , et ils auront grandement raison. Nous nous occuperons d’abord des annuaires ou almanachs d’un intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral pour le dĂ©partement, puis de ceux dont l’intĂ©rĂȘt est tout local. Almanach historique et gĂ©ographique du diocĂšse de SĂ©ez, contenant la description et les particularitĂ©s les plus intĂ©ressantes de toutes les villes de ce diocĂšse, avec une idĂ©e particuliĂšre de la province de Normandie, le dĂ©tail de son Parlement, les Ă©poques et tarifs des vingtiĂšmes ; diverses autres tables curieuses et utiles ; un prĂ©cis d’évĂ©nements et choses remarquables ; plusieurs secrets et remĂšdes, etc., pour l'annĂ©e 1766 ; — Falaise , chez Pitel-PrĂ©fontaine , in-24. Ce petit almanach est rare et curieux. IndĂ©pendamment des dĂ©tails qu’il renferme sur la composition et l’organisation des diverses administrations, il contient des notices historiques assez bien faites sur les principales villes du diocĂšse ; le savant O. Desnos en avait fourni les matĂ©riaux. Il nous apprend, entre autres singularitĂ©s dignes de remarque, que les inspecteurs, contrĂŽleurs et autres employĂ©s des tailles changeaient trop souvent pour qu’il fĂ»t possible d’en donner la liste ; que les messageries ne partaient qu’une fois la semaine d’Alençon pour Paris; qu’il n’y avait dans la mĂȘme ville que trois distributions par semaine des lettres de Paris ; qu’il y existait une sociĂ©tĂ© royale d’agriculture Ă©tablie par arrĂȘt du conseil du mois de janvier 1761 , et tenant sĂ©ance tous les mardis Ă  3 heures ; elle avait pour prĂ©sident nĂ© l’intendant, pour secrĂ©taire perpĂ©tuel Odolant Desnos , et comptait parmi ses associĂ©s plusieurs personnes distinguĂ©es par leur rang ou leurs connaissances, enfin que la bĂȘte du GĂ©vaudan avait fait pĂ©rir 130 personnes !!.. Ce volume renferme encore trois remĂšdes souverains contre la rage... Pourquoi trois ? L’éditeur promettait de donner l’annĂ©e suivante un almanach plus soignĂ© et plus Ă©tendu. Je ne crois pas qu’il ait exĂ©cutĂ© ce projet. Etrennes historiques et gĂ©ographiques du diocĂšse de SĂ©ez, contenant la description des principaux lieus de ce diocĂšse avec les noms des personnes qui y composent l’état ecclĂ©siastique, civil et militaire, pour l’annĂ©e 1771 ; —Falaise , chez Pitel-PrĂ©fontaine, 92 p. in-24. Cet almanach renferme les mĂȘmes documents que le prĂ©cĂ©dent , et de plus un Ă©tat des paroisses du diocĂšse, divisĂ©es par archidiaconnĂ©s et doyennĂ©s, avec l’indication des patrons et des prĂ©sentateurs. Les pouillĂ©s du diocĂšse de SĂ©ez manquant complĂštement, ce document a un vĂ©ritable intĂ©rĂȘt. A cet almanach se trouvait jointe une petite carte du diocĂšse devenue comme lui fort rare. L’éditeur promettait encore une suite, et cette fois encore il ne tint pas sa promesse. En 1773, il commença la publication des Etrennes universelles continuĂ©es jusqu’à nos jours sous le titre d’Etrennes Mignonnes. C’est une sĂ©rie Ă  part qui se rencontre rarement complĂšte. Il y eut du reste de longues interruptions. Comme ces Etrennes n'ont rien de spĂ©cial au diocĂšse de SĂ©ez ou au dĂ©partement de l’Orne, elles peuvent figurer dans la liste des productions de la littĂ©rature ou de limprimerie de Falaise, mais non dans celle de nos almanachs. Almanach civil et ecclĂ©siastique du diocĂšse de SĂ©ez , contenant la description des principaux lieux de ce diocĂšse, avec les noms des personnes qui y composent l’état ecclĂ©siastique, civil et militaire , pour l’annĂ©e MDCCLXXXIX 1789 ; — Falaise, chez Bouquet, 140 p. in-24. MĂȘmes documents, mĂȘmes notices et mĂȘme liste des paroisses que dans les prĂ©cĂ©dents, mais plus complet et plus intĂ©ressant. Pendant les temps orageux de la rĂ©volution, il ne parut pas d'almanachs du dĂ©partement. C’est aprĂšs le rĂ©tablissement du calme, en 1797, que l’on fit un premier essai en ce genre. Almanach du cultivateur pour la Ve annĂ©e rĂ©publicaine, ou 1797 V. S. contenant le nouveau et l’ancien calendrier ; tout ce qui a rapport Ă  la culture des terres, et les foires et marchĂ©s qui se tiennent dans l’étendue du dĂ©partement de l’Orne. On y trouve des tables astronomiques prĂ©cieuses pour ceux qui Ă©tudient la gĂ©ographie ; — Alençon, de l’imprimerie de Malassis le jeune, in-4. Ces prĂ©tendues tables astronomiques ne sont que les heures du lever ou du coucher du soleil et de la lune. Elles sont dressĂ©es par M. Jean-Michel Mignon, d’Alençon, astronome et physicien distinguĂ©. Les instructions aux cultivateurs sont rĂ©digĂ©es avec assez de soin. Annuaire statistique, historique et administratif du dĂ©partement de l’Orne, pour 1808 ; avec une jolie carte du dĂ©partement, gravĂ©e par Godard et quelques vues de monuments gravĂ©es sur bois ; - Alençon, de l’imprimerie de la PrĂ©fecture Malassis le jeune, in-12. M. Louis Du Bois, secrĂ©taire particulier du prĂ©fet, et depuis sous-prĂ©fet de VitrĂ©, Ă©tait le rĂ©dacteur de cet annuaire qui ne se trouve plus que difficilement dans le commerce. La rĂ©daction en est intĂ©ressante et soignĂ©e. Il renferme sur la topographie du dĂ©partement, l’histoire des principales villes, les hommes de lettres nĂ©s dans l’Orne, les monuments celtiques, la bibliothĂšque d’Alençon, le haras du Pin, le mouvement de la population, l'agriculture, l’industrie et le commerce, des dĂ©tails prĂ©cieux quoique trop sommaires pour la plupart. Les contributions de chaque commune pour 1808, divisĂ©es en fonciĂšre, mobiliĂšre, portes et fenĂȘtres, patentes, y figurent Ă©galement. C'Ă©tait une bonne idĂ©e que l'on devrait imiter aujourd’hui. Annuaire statistique, historique et administratif du dĂ©partement de l’Orne, pour 1809 ; carte du dĂ©partement et gravures [Les mĂȘmes que dans le prĂ©cĂ©dent et les suivants.] ; — Alençon, de l'imprimerie de la PrĂ©fecture, in-12. DĂ©tails insignifiants sur quelques monuments du dĂ©partement ; curieux renseignements sur la diĂ©tĂ©tique, le costume, les mƓurs et les prĂ©jugĂ©s des paysans. On peut encore consulter dans ce volume une notice sur l’étendue et l'amĂ©nagement des bois de l’Etat dans le dĂ©partement. Annuaire statistique, historique et administratif du dĂ©partement de l’Orne, pour 1810 ; Carte du dĂ©partement et gravures ; - Alençon, de l’imprimerie de la prĂ©fecture, in-12. Je ne vois Ă  mentionner dans ce volume qu’un Ă©tat trĂšs-dĂ©taillĂ© des moulins du dĂ©partement, et quelques pages sur les eaux minĂ©rales et l’industrie manufacturiĂšre. Annuaire statistique, historique et administratif du dĂ©partement de l’Orne, pour 1811 ; carte du dĂ©partement et gravures ; - Alençon, de l’imprimerie de la prĂ©fecture, in-12. Une description gĂ©ologique du sol du dĂ©partement qui doit paraĂźtre aujourd’hui bien incomplĂšte et bien arriĂ©rĂ©e ; une statistique comparĂ©e de l'agriculture dans l'Orne de 1789 Ă  l'an IX, et quelques dĂ©tails sur les industries mĂ©tallurgiques et autres, peuvent encore ĂȘtre consultĂ©s avec intĂ©rĂȘt. Annuaire statistique, historique et administratif du dĂ©partement de l’Orne, pour 1812 ; Carte du dĂ©partement et gravures ; Alençon, Malassis le jeune, in-12. Ce volume renferme une notice fort incomplĂšte sur les chĂąteaux et les monastĂšres du dĂ©partement de l’Orne, le tableau des distances de chaque commune aux diffĂ©rents chefs-lieux, et de longues instructions sur la culture de la betterave. Il n’était pas temps encore ni le gĂ©nie de NapolĂ©on, ni les almanachs ne purent populariser en France, cette culture si populaire aujourd'hui... En 1812, M. Louis Du Bois, qui avait rĂ©digĂ© ces cinq Annuaires, fut nommĂ© secrĂ©taire-gĂ©nĂ©ral de la prĂ©fecture du TrasimĂšne ; personne ne continua l’Ɠuvre commencĂ©e. Les grands Ă©vĂ©nements politiques qui se prĂ©paraient et qui ne tardĂšrent pas Ă  Ă©clater, prĂ©occupaient trop vivement les esprits, pour qu’on s’intĂ©ressĂąt Ă  de pareils travaux. Il faut dire aussi que la statistique gĂ©nĂ©rale du dĂ©partement, dressĂ©e en l’an IX, par les ordres du ministre de l’IntĂ©rieur et restĂ©e manuscrite, avait Ă©tĂ© la principale source oĂč M. Louis Du Bois empruntait les renseignements publiĂ©s dans ses annuaires, et que cette source commençait Ă  s’épuiser. Quoi qu’il en soit, la collection des Annuaires de l’Orne, de 1808 Ă  1812, est intĂ©ressante et beaucoup plus prĂ©cieuse que ne le pensent gĂ©nĂ©ralement les faiseurs actuels d’annuaires. Ce ne fut qu’en l817 que la publication de l’Annuaire de l’Orne fut reprise. Annuaire statistique, historique et administratif du dĂ©partement de l’Orne, pour 1817 ; Carte du dĂ©partement ; - Alençon, de l’imprimerie de Malassis le jeune, in-12. Une notice sur les seigneurs d’Alençon, extraite des mĂ©moires historiques d’Odolant Desnos, et ne renfermant aucun fait nouveau, occupe quelques pages de ce volume. Le reste n'offre quun prĂ©cis administratif Ă  l’usage des maires et le personnel des diverses administrations. Annuaire du dĂ©partement de l’Orne, pour 1818 ; Carte du dĂ©partement ; - Alençon, de l’imprimerie de Malassis, in-12. Rien Ă  citer. Annuaire du dĂ©partement de l’Orne, pour 1819 ; Mortagne, de l'imprimerie de Glaçon, in-12. Cet annuaire qui fut imprimĂ© Ă  Mortagne par suite de contestation sur le prix, entre l’imprimeur ordinaire et l'administration, ne contient non plus rien de relatif Ă  l’histoire ou Ă  la statistique du dĂ©partement. Annuaire statistique, historique et administratif du dĂ©partement de lOrne, pour 1820 ; Carte du dĂ©partement ; Alençon, de l'imprimerie de Poulet-Malassis, in-12. On y lit une description abrĂ©gĂ©e du dĂ©partement de l’Orne, en 17 pages, dans laquelle, malgrĂ© sa briĂšvetĂ©, l’auteur anonyme a trouvĂ© moyen d’entasser bon nombre d’erreurs et de bĂ©vues. Il n’y eut pas d'annuaire pour 1821. Annuaire statistique, historique et administratif du dĂ©partement de l’Orne, pour 1822 ; Carte du dĂ©partement ; - Alençon , de l’imprimerie de Poulet-Malassis, in-12. Rien. Annuaire statistique, historique et administratif du dĂ©partement de l’Orne, pour 1823 ; Carte du dĂ©partement ; - Alençon, de l'imprimerie de Poulet-Malassis, in12. Rien. Annuaire statistique, historique et administratif du dĂ©partement de l’Orne, pour 1824 ; Carte du dĂ©partement ; - Alençon, de l’imprimerie de Poulet-Malassis, in-12. Rien. Annuaire historique, statistique et administratif du dĂ©partement de l’Orne, pour 1825 ; Carte du dĂ©partement ; - Alençon, de l’imprimerie de Poulet-Malassis, in-12. Rien. L’annuaire ne reparut qu'en 1831. Annuaire du dĂ©partement de l’Orne, pour 1831 ; - Alençon, de l'imprimerie de Poulet-Malassis, in-12. On trouve dans ce volume une jolie petite carte lithographiĂ©e du dĂ©partement, une vue de l’ancien chĂąteau d’Alençon, par Mme Clogenson, et une courte notice sur ce chĂąteau, d'aprĂšs Odolant Desnos. AprĂšs une nouvelle interruption de 10 ans, l'annuaire de l’Orne reparut en 1841. Un autre imprimeur d’Alençon avait fait dĂšs 1838, un essai qui n’a pas eu de suite. Nouvel Almanach judiciaire, administratif et commercial, pour le dĂ©partement de l’Orne ; 1838 ; - Alençon, de l’imprimerie de Ralu-Matrot, 40 p. in-8°. avec l’ancienne carte du dĂ©partement, gravĂ©e par Godard. L’éditeur avait rĂ©uni dans cette brochure, que le bas prix et l’abondance des matiĂšres auraient dĂ» rendre populaire, la liste des Ă©lecteurs de l’Orne, celle de tous les principaux commerçants du dĂ©partement, le personnel des diffĂ©rentes administrations et quelques documents statistiques de peu d’importance. Annuaire de l’Orne, pour 1841 ; - Alençon, de l’imprimerie de Poulet-Malassis, in-8°. Ce volume, dont la beautĂ© et la correction typographique font honneur aux presses de M. Poulet-Malassis, a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par MM. Pillot, archiviste du dĂ©partement, et Lasneret, secrĂ©taire particulier du prĂ©fet, par suite du vƓu Ă©mis par le Conseil gĂ©nĂ©ral dans sa session de 1840. Un crĂ©dit de 1,500 fr. avait Ă©tĂ© votĂ© pour l’impression et la rĂ©daction. Il se divise en deux parties. La premiĂšre renferme le procĂšs-verbal des sĂ©ances du Conseil gĂ©nĂ©ral ; la seconde, un Ă©tat du personnel des diverses administrations, plus complet et surtout plus exact qu’il n’eĂ»t encore Ă©tĂ© publiĂ©, et quelques renseignements statistiques sur les Ă©lections, le recrutement et le mouvement de la population. Annuaire de l’Orne, pour 1842 ; - Alençon de l’imprimerie de Poulet-Malassis, in-8°. Cet annuaire renferme les mĂȘmes documents que le prĂ©cĂ©dent, une courte notice topographique sur le dĂ©partement de l’Orne, extraite de la description statistique de M. Odolant Desnos [Paris, in-8°, 1834 chez VerdiĂšre] et des Ă©tudes gĂ©ologiques sur le dĂ©partement, par M. Blavier, ingĂ©nieur en chef des mines. Ces Ă©tudes, rĂ©digĂ©es avec soin, comprennent 94 pages ; une carte gĂ©ologique, qui n’est malheureusement pas assez dĂ©taillĂ©e, et 6 planches de coupes servent Ă  l’intelligence du texte. Annuaire de l’Orne, pour 1843 ; - Alençon, de l’imprimerie de Poulet-Malassis, in-8°. DĂ©libĂ©rations du Conseil-GĂ©nĂ©ral ; personnel des administrations ; listes du jury ; statistique des cours d'eau du dĂ©partement ; notes sur la statistique criminelle et correctionnelle du dĂ©partement ; documents statistiques sur les deux cantons Est et Ouest d’Alençon, particuliĂšrement en ce qui concerne la biographie, les monuments et l’industrie ; enfin, compte-rendu dĂ©taillĂ© de l’exposition qui a eu lieu Ă  Alençon, au mois de septembre 1842 , telle est la composition de cet annuaire, le meilleur et le plus intĂ©ressant qu’on ait publiĂ© dans l’Orne. MM. Pillot Michel, secrĂ©taire particulier du PrĂ©fet ; A Poulet-Malassis, et LĂ©on de La SicotiĂšre ont concouru Ă  la rĂ©daction. Voici maintenant la liste des annuaires et almanachs d’ Almanach d’Alençon, chef-lieu du dĂ©partement de l’Orne, an VIIe ; — Alençon, de l’imprimerie de Malassis le jeune, in-24. Ce petit volume renferme de curieuses ; indications sur l’organisation des diverses administrations. On y trouve aussi quelques chansons, les unes par M. Louis Du Bois, les autres par M. H. Il y eut un second tirage, mĂȘme annĂ©e, mĂȘme imprimeur et mĂȘme format. Il ne diffĂšre du premier que par l’addition d’un tableau comparatif des anciennes et des nouvelles mesures, et de quelques recettes et chansons fort peu intĂ©ressantes. Almanach d’Alençon, chef-lieu du dĂ©partement de l’Orne, an VIIIe ; — Alençon, de l’imprimerie Malassis le jeune, in-24. Ce volume se recommande par les mĂȘmes renseignements que le prĂ©cĂ©dent. Au lieu de romances indigĂšnes, il en contient de parisiennes. Il est Ă©galement enrichi des noms de 103 dĂ©partements de la rĂ©publique française et des cantons du dĂ©partement de l’Orne mis en soi-disant vers par le citoyen Delestang, administrateur du dĂ©partement. Voici, pour Ă©chantillon de cette poĂ©sie gĂ©ographique, les noms de nos cantons. L’arrondissement d’Alençon en est restĂ© sur cet almanach, je ne dirai pas sur cette Almanach ArgentĂ©nois, pour 1836, avec une carte lithographiĂ©e de l’arrondissement et deux lithographies reprĂ©sentant l’ancienne ville et les anciennes armes d’Argentan, par ChrĂ©tien, de JouĂ©-du-Plain ; — Alençon, de l’imprimerie de Poulet-Malassis. in-12. Il y a dans cet Annuaire beaucoup trop de renseignements de toute sorte, pour qu'aucun d'eux soit complet. Il mĂ©rite cependant une mention honorable. IndĂ©pendamment des dĂ©tails administratifs ordinaires, il renferme sur les anciens mots employĂ©s dans l’arrondissement, les usages, prĂ©jugĂ©s et superstitions, les dictons et proverbes populaires, les plantes usuelles du pays, les antiquitĂ©s monumentales, l’histoire, la biographie et la bibliographie de l’ArgentĂ©nois, des notes dont plusieurs sont intĂ©ressantes Ă  consulter. Almanach ArgentĂ©nois, pour 1842, avec une carte lithographiĂ©e de l’arrondissement, le plan d’Argentan et une vue du chĂąteau de RĂąnes, par ChrĂ©tien, de JouĂ©-du-Plain ; — Caen. de l’imprimerie de Hardel, in-12. SupĂ©rieur au prĂ©cĂ©dent, cet Annuaire est riche en documents historiques et statistiques d'un vĂ©ritable intĂ©rĂȘt. Des notices en gĂ©nĂ©ral bien faites expliquent l’origine et la nature des attributions de chaque administration. Un aperçu de l’état commercial, ancien et moderne, de l’arrondissement d’Argentan, une excellente notice de M. de BrĂ©bisson sur la vĂ©gĂ©tation et les plantes rares de l’arrondissement, des notes historiques sur les communes, avec leur Ă©tat fĂ©odal, l’étymologie de leurs noms et les dictons relatifs Ă  ces communes, sont prĂ©cieux Ă  consulter. Peut-ĂȘtre cependant ce dernier travail a-t-il Ă©tĂ© rĂ©digĂ© avec trop de prĂ©cipitation et offre-t-il de trop larges lacunes que le dĂ©faut d'indication des sources oĂč l’auteur a puisĂ©, ne permet pas de combler. La biographie des hommes cĂ©lĂšbres de l’ArgentĂ©nois laisse Ă©galement beaucoup Ă  dĂ©sirer. Enfin il est Ă  regretter que beaucoup de noms propres ne soient pas correctement orthographiĂ©s. L’intention de M. ChrĂ©tien est de continuer cette On avait annoncĂ© la publication d’un Annuaire de l’arrondissement de Domfront, pour 1841 ; — Alençon, de l’imprimerie de Ralu-Matrot ; des circonstances indĂ©pendantes de la volontĂ© de l’éditeur l’ont forcĂ© de l’ajourner. Je ne puis ranger au nombre des annuaires particuliers Ă  l’arrondissement de Domfront, l’Almanach Patriotique, par un citoyen de Domfront ; — Paris, Varin, libraire, 1793, in-24. Cet opuscule dont il y eut plusieurs Ă©ditions j’ai sous les yeux la troisiĂšme, ne renferme que des gĂ©nĂ©ralitĂ©s historiques, philosophiques et surtout politiques. Le choix de certains traits empruntĂ©s Ă  l’histoire de Domfront, me fait croire que l’auteur Ă©tait effectivement de cette ville je n’en ai pas d’autres Nouvel Almanach du Perche, pour 1834 ; dĂ©diĂ© Ă  M. Emile de Girardin ; — Mortagne, de l'imprimerie de Glaçon, in-12. M. A. Desrez , qui donna cet almanach, ayant quittĂ© Mortagne, l’intention qu’il avait manifestĂ©e d'en continuer la publication, est demeurĂ©e sans effet. On n’y trouve guĂšre, en dehors des documents ordinaires sur le personnel des administrations, que des gĂ©nĂ©ralitĂ©s sans aucun intĂ©rĂȘt. Une note sur l’état ancien et moderne de Mortagne, est complĂštement insignifiante. M. le marquis de Puisaye avait fourni quelques articles sur l’agriculture. Le Diseur de vĂ©ritĂ©s, almanach du Perche et de la Basse-Normandie, dĂ©diĂ© Ă  ses compatriotes, par un ami de son pays, pour l’annĂ©e 1838 ; — Mortagne, de l'imprimerie de Glaçon, in-32. Le Diseur de vĂ©ritĂ©s, almanach spĂ©cial du Perche et des dĂ©partements de l’Orne et d’Eure-et-Loir, par L. J. F., C. d. C., pour l’annĂ©e de grĂące 1839 ; — Mortagne, de l’imprimerie de Glaçon, in-32. Le Diseur de vĂ©ritĂ©s, almanach spĂ©cial du Perche et des dĂ©partements de l’Orne, d’Eure-et-Loir, du Calvados, de la Sarthe, par L. J. F., C. d. C., pour l’annĂ©e de grĂące 1840 ; — Mortagne, de l’imprimerie de Glaçon, in-32. Le Diseur de vĂ©ritĂ©s, almanach spĂ©cial du Perche et des dĂ©partements de l’Orne, d’Eure-et-Loir, de l’Eure, du Calvados, de Loir-et-Cher, de la Sarthe et du Loiret, petit annuaire civil, religieux, historique et littĂ©raire, par L. J. F. , C. d. C. , pour l’an de grĂące 1841 ; — Mortagne, de l'imprimerie de Glaçon , in-32. Le Diseur de vĂ©ritĂ©s almanach spĂ©cial du Perche et des dĂ©partements de l’Orne, d’Eure-et-Loir, Eure, Sarthe, Calvados, Loir-et-Cher, Loiret, Seine-InfĂ©rieure et de tous les dĂ©partements en gĂ©nĂ©ral ; petit ouvrage trĂšs-gai, trĂšs-amusant, historique, moral, religieux, trĂšs-variĂ©, pittoresque, avec des scĂšnes de mƓurs champĂȘtres d’aprĂšs nature, des poĂ©sies, historiettes, prophĂ©ties, etc. , par un ermite voisin de la forĂȘt du Perche, ami de son pays, pour l’an de grĂące 1842 ; — Paris, de l’imprimerie de Vrayet de Surcy, in-32. Le Diseur de vĂ©ritĂ©s, Almanach du Perche, la Normandie, la Beauce et de toutes les provinces de France ; petit ouvrage unique dans son genre, trĂšs-gai, trĂšs-amusant, historique, moral, religieux ; avec des scĂšnes de mƓurs rustiques ; causeries villageoises d’aprĂšs nature; poĂ©sies, historiettes, prophĂ©ties, usages, prĂ©jugĂ©s, superstitions en vogue dans les campagnes, etc. , etc., par un hermite voisin de la grande Trappe Orne, pour l’an de grĂące 1843 ; — de l’imprimerie de PrĂ©vot et Drouard, in-32. La spĂ©cialitĂ© du Diseur de vĂ©ritĂ©s s’est, comme on le voit, bien agrandie. En 1838, il ne s’adressait guĂšre qu’à deux arrondissements C’est Ă  toutes les provinces de France qu’il s’adresse aujourd’hui, y compris la Basse-Bretagne et les Landes ; la capitale seule est exceptĂ©e. Quoi qu’il en soit de cette prĂ©tention, le succĂšs obtenu par cet almanach est vraiment remarquable. 6,000 exemplaires chaque annĂ©e peuvent Ă  peine suffire aux demandes. Il ne renferme pourtant pas de documents administratifs ; il n'est point publiĂ© sous le patronage d'un Conseil gĂ©nĂ©ral ; il n'a qu’un seul rĂ©dacteur, et ce rĂ©dacteur est un pauvre curĂ© de campagne. C'est aux scĂšnes populaires dont l’abbĂ© Fret a rempli ses petits livres qu’il a dĂ» leur succĂšs. Il y fait parler aux paysans Percherons leur langage, ou plutĂŽt leur patois, avec une facilitĂ© parfois trop scrupuleuse, avec une verve qui ne l’est pas toujours assez. C’est, Ă  coup sĂ»r, une bonne idĂ©e que celle de populariser, sous une forme piquante et appropriĂ©e aux habitudes de ses lecteurs, d'utiles vĂ©ritĂ©s morales et religieuses ; mais il est difficile de s’arrĂȘter sur la pente glissante qui descend du plaisant au burlesque, du naĂŻf au niais. Le mĂ©rite serait ici en raison de la difficultĂ© mĂȘme. A cĂŽtĂ© de ces dialogues, se trouvent des poĂ©sies, des notices sur les principales villes du Perche et des environs, qui ne manquent pas d’intĂ©rĂȘt. Le succĂšs du Diseur de vĂ©ritĂ©s est son meilleur Ă©loge. Cest un almanach vraiment et utilement populaire. De quels autres, je ne dis pas dans l’Orne, mais au-dehors et bien loin Ă  la ronde, pourrait-on en dire autant ? EncouragĂ© par le dĂ©bit du Diseur de vĂ©ritĂ©s, M. l’abbĂ© Fret avait voulu publier une sorte de supplĂ©ment, paraissant vers PĂąques, et dans lequel il aurait fait entrer les documents administratifs, historiques et autres qui n’auraient pu trouver place dans l’annuaire un seul de ces supplĂ©ments a paru. La PĂ©lerine Percheronne, Normande et Beauceronne ou promenade pittoresque, historique et monumentale Ă  travers le Perche et les pays limitrophes, Ă©trenne instructive et amusante destinĂ©e Ă  ses compatriotes, par l’abbĂ© Fret, curĂ© de Champs ; — SĂ©ez, de l'imprimerie de Valin, 1840, in-18. Ce petit volume renferme, entre autres piĂšces, un voyage historique et descriptif de Mortagne Ă  Champs, et de Champs Ă  la Trappe et au Val-Dieu, qui offre des dĂ©tails fort intĂ©ressants noyĂ©s dans beaucoup d’autres qui ne le sont pas. On comprend qu’une pareille publication ne pouvait obtenir qu’un trĂšs-mince succĂšs aussi l’auteur y a-t-il sagement renoncĂ© pour s’en tenir Ă  son almanach. Je ne connais pas d’autres annuaires publiĂ©s dans l’Orne. Il est probable cependant que quelques-uns auront Ă©chappĂ© Ă  mes recherches que mon silence leur soit lĂ©ger ! D’autres sont sous presse ; mais je ne dois parler que de ceux dĂ©jĂ  publiĂ©s. A eux l’avenir ; Ă  moi le passĂ©. Les annuaires de l’Association Normande, et particuliĂšrement ceux de 1837, 1838, 1839, 1841 et 1842, renferment un assez grand nombre d’articles relatifs au dĂ©partement de l’Orne.

Enfin dans une 3e lettre, toujours en date du 13, le Général Schauenburg écrit au Commandant du 2e Bataillon de la 76Úme de Ligne : "Le Directoire exécutif a des sujets de plainte contre les moines de l'abbaye de Notre-Dame de la Pierre, dite Maria-Stein, située dans la partie du canton de Soleure voisine de Landseron. Le territoire de cette abbaye est un

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Nous avons vu dans un prĂ©cĂ©dent billet que le succĂšs des couronnements de rosiĂšres au XIXe siĂšcle a rĂ©sultĂ© d’une visite enthousiaste de Madame de Genlis Ă  Salency en 1766, amplement relayĂ©e par les gazettes qui mirent ainsi la rosiĂšre picarde Ă  l’honneur Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle. Peintres, musiciens, poĂštes, Ă©crivains, cĂ©lĂ©brĂšrent la vertu plurisĂ©culaire des jeunes filles de Salency, au grand dam d’esprits des LumiĂšres tels que Grimm et Voltaire. Le Dictionnaire d’anecdotes, de traits singuliers et caractĂ©ristiques, historiettes, bons mots1 consacra par exemple au couronnement de Salency un article de trois pages, intitulĂ© fĂȘte remarquable », dans son Ă©dition de 1769. En 1771, Robert de Hesseln donna un article Salency » pour le tome 6 du Dictionnaire universel de la France, contenant la description gĂ©ographique et historique des provinces, de mĂȘme que l’abbĂ© de Courte-ÉpĂ©e dans L’Esprit de l’ EncyclopĂ©die, ou Choix des articles les plus curieux
 de ce grand dictionnaire
2. On inventa jusqu’à des Ă©ventails reprĂ©sentant le couronnement de la rosiĂšre3
 Nougaret, Les RosiĂšres. Paris, F. Didot [dĂ©but XIXe s]. Gallica BnF. I/ Reliques 
 la rosiĂšre de Salency ancrĂ©e dans la tradition des miracles mĂ©diĂ©vaux Ce vĂ©ritable battage mĂ©diatique semble avoir changĂ© la donne et Ă©veillĂ© chez les habitants du village, qui reçoit dĂ©sormais les visites de riches curieux, le dĂ©sir d’ancrer plus profondĂ©ment leurs traditions. C’est du moins le cas du Prieur Sauvel, le curĂ© du village, qui en 1773 convainc sept Salenciens de demander des reliques de saint MĂ©dard Ă  l’évĂȘque de Dijon, reliques que Salency rĂ©clamait semble-t-il depuis prĂšs de 70 ans4. AprĂšs 8 jours de marche soit environ 50 kilomĂštres par jour 
, les sept hommes obtiennent une entrevue. L’évĂȘque accepte la requĂȘte, et une chĂąsse est bientĂŽt transportĂ©e Ă  Noyon5. La translation des reliques entre Noyon et Salency fait ensuite l’objet d’un cĂ©rĂ©monial trĂšs Ă©tudiĂ© qui mobilise la population les 11 et 12 janvier 1774. La fĂȘte de la rosiĂšre acquiert ainsi une vĂ©racitĂ© supplĂ©mentaire avec des origines miraculeuses mĂ©diĂ©vales confirmĂ©es par une providentielle intercession la relation mentionne que les Salenciens, trop impatients de recevoir les reliques, n’ont cure des intempĂ©ries hivernales, rĂ©parent la route et sont rĂ©compensĂ©s par un temps magnifique, bien sĂ»r attribuĂ© Ă  saint MĂ©dard. Le rĂ©cit de cette translation est aussi l’occasion de rappeler longuement l’organisation du couronnement de la rosiĂšre tel qu’il a eu lieu lors de la visite de Madame de Genlis et de l’aristocratie locale en 1766, et de le figer ainsi dans de nouvelles modalitĂ©s. La translation est dĂ©crite en dĂ©tail les habitants du village, selon ce texte, ont tous fait la route entre Salency et Noyon avec en tĂȘte le curĂ©, accompagnĂ© par un nombreux clergĂ©. Suivent tous les Hommes et les Garçons tĂȘte nue » tenant un cierge et un livre de priĂšres ou un chapelet À leur suite on voit la RosiĂšre de l’annĂ©e 1773, en habits blancs, portant sur la tĂȘte, la Couronne ornĂ©e du Cordon bleu, un cierge Ă  la main, et suivie de trente-deux de ses compagnes, aussi vĂȘtues de blanc, et dĂ©corĂ©es du Cordon bleu, en baudrier6. Les femmes du village arrivent tout Ă  la fin du cortĂšge
 Le cordon bleu est un rappel de la visite avortĂ©e de Louis XIII qui, selon la tradition rapportĂ©e, aurait annoncĂ© sa visite, mais ne pouvant venir en raison d’une indisposition aurait fait envoyer une bague et son cordon bleu ruban bleu ciel permettant d’arborer la croix de l’Ordre du Saint-Esprit. Le curĂ© de Noyon oppose ensuite dans son rĂ©cit la piĂ©tĂ© des habitants de Salency Ă  l’incrĂ©dulitĂ© potentielle des spectateurs. RĂ©solument Ă©difiant, ce passage nous renseigne toutefois – comme le fera Madame de Genlis dans ses souvenirs voir billet prĂ©cĂ©dent – sur le fait qu’un certain nombre de contemporains ne sont pas favorables au couronnement des rosiĂšres La piĂ©tĂ© des bons habitants de Salency, qui la tĂȘte baissĂ©e, les yeux en pleurs, la joie peinte sur le visage, suivaient avec le plus profond respect ce Saint DĂ©pĂŽt, qui aprĂšs avoir Ă©tĂ© si longtemps l’objet de leurs dĂ©sirs, Ă©tait pour lors celui de leur bonheur, se communique Ă  tous les assistants elle touche leurs cƓurs, et leur fait rĂ©pandre des larmes. [
] Tous dans l’admiration et le silence, bĂ©nissaient la MisĂ©ricorde Divine, d’avoir dans ce malheureux siĂšcle d’incrĂ©dulitĂ© et de libertinage, procurĂ© Ă  cette ville, autrefois si recommandable par sa piĂ©tĂ©, un triomphe si glorieux, et si consolant pour la Religion. Tous sentirent renaĂźtre en eux cette foi vive, cette tendre dĂ©votion, dont nos pĂšres se faisaient honneur, et rendaient hommage Ă  la vertu et Ă  la ferveur de ces bonnes gens, qui avaient su si bien les attendrir et les Ă©difier. En vain l’ImpiĂ©tĂ©, se mĂȘlant dans la foule, observe-t-elle de son Ɠil mĂ©chant tous les dĂ©tails de cette religieuse cĂ©rĂ©monie elle est rĂ©duite au silence, et son air dĂ©concertĂ© annonce sa dĂ©faite et son dĂ©sespoir7. L’installation des reliques Ă  Salency nĂ©cessite ensuite huit jours octave de messes et processions, du matin au soir. II/ Un procĂšs retentissant entre le seigneur de Salency et les villageois Quelques mois plus tard, un autre Ă©vĂ©nement, qui n’est sans doute pas sans rapport avec le prĂ©cĂ©dent, est Ă  son tour trĂšs mĂ©diatisĂ©. Le seigneur de Salency, Charles François Laurent DanrĂ© 1725-1800 ; ancien mousquetaire de la garde du roi et capitaine de dragons, dĂ©cide de simplifier la cĂ©rĂ©monie, de la dĂ©pouiller de sa rĂ©cente ostentation religieuse, et s’en rĂ©tablit l’ordonnateur. Sa dĂ©cision, aussitĂŽt contestĂ©e par les habitants et le prieur, lui vaut durablement une rĂ©putation calamiteuse Les meilleures institutions sont souvent critiquĂ©es, ou par des hommes qui ne trouvent jamais rien de bien, ou par des jaloux qui blĂąment toutes les choses utiles, dont ils ne sont point les inventeurs. Mais aurait-on pensĂ© que le seigneur mĂȘme de Salenci s’élĂšverait contre l’établissement d’une fĂȘte aussi ancienne que la monarchie française ; qu’il entreprendrait d’en ternir l’éclat, qui rejaillissait jusque sur lui, et qu’il forcerait les habitants de sa terre Ă  plaider pendant plusieurs mois, eux dont les procĂšs et la chicane avaient sans cesse respectĂ© l’honnĂȘtetĂ© inaltĂ©rable et le paisible sĂ©jour ? C’est cependant ce qui arriva en 1774. Ce seigneur, qui connaissait si peu le prĂ©cieux avantage dont il jouissait, manifesta tout-Ă -coup les plus Ă©tranges prĂ©tentions. Il se crut en droit de choisir la RosiĂšre sans l’intervention des habitants de Salenci, et de lui poser la couronne sur la tĂȘte sans pompe et sans cĂ©rĂ©monie. Il ne voulut pas que la RosiĂšre se plaçùt Ă  l’église sur un prie-dieu. Il imagina qu’il Ă©tait en droit de supprimer les tambours et la musique qui prĂ©cĂ©daient le cortĂšge de la RosiĂšre, et il soutint que la dĂ©pense de la fĂȘte, quoique extrĂȘmement mĂ©diocre, pouvait ĂȘtre de beaucoup rĂ©duite. En vain on lui reprĂ©senta la haute antiquitĂ© des usages qu’il lui prenait envie de rĂ©former ; il ne voulut entendre aucune raison ; il en vint Ă  faire soutenir ses prĂ©tendus droits par une escouade de marĂ©chaussĂ©e ; il fallut recourir Ă  la justice. Le bailliage royal de Chauny condamna toutes ces folles et absurdes prĂ©tentions, et fixa les rĂšgles pour la nomination de la RosiĂšre, et l’ordre et la marche de la cĂ©rĂ©monie, par sa sentence du 19 mai 17748. Ce texte omet toutefois de prĂ©ciser que le seigneur de Salency tente en rĂ©alitĂ© un retour Ă  la tradition initiale. La venue de Mme de Genlis et du puissant intendant de Soissons Louis Le Pelletier de Morfontaine, chevalier, conseiller du Roi en tous ses conseils en 1766, en l’absence de DanrĂ©, seigneur de Salency, a fait que la cĂ©rĂ©monie a Ă©tĂ© modifiĂ©e par le prieur, qui s’est donnĂ© un rĂŽle prééminent, a ajoutĂ© un cortĂšge de jeunes gens et jeunes filles Ă  la rosiĂšre et de la musique. Les dĂ©penses entraĂźnĂ©es par la venue de Madame de Genlis en 1766 en font-elles craindre d’autres au seigneur de Salency ? Redoute-t-il dans sa seigneurie une influence croissante du prieur d’une part, et de l’intendant d’autre part ? Il semble en tout cas n’avoir guĂšre trouvĂ© de soutien face au prieur et Ă  la population. Le rĂ©cit dĂ©multipliĂ© par les journaux et ouvrages des moindres modalitĂ©s du couronnement de 1766 lui a confĂ©rĂ© une valeur de tradition inaltĂ©rable. Le seigneur de Salency passe donc pour un vautour », un avare », un chicaneur » selon les libelles9, lorsqu’il demande un retour Ă  une cĂ©rĂ©monie plus simple. Il est difficile de savoir si tous les habitants de Salency se sont, comme le prĂ©tendent les textes contemporains, sentis lĂ©sĂ©s par un retour Ă  la cĂ©rĂ©monie antĂ©rieure. Le fait que le seigneur, pendant la RĂ©volution, pourra sans souffrir d’hostilitĂ© demeurer au chĂąteau tend Ă  prouver que les Salenciens ne lui tenaient pas grand grief de l’épisode de la rosiĂšre. Produits soit par le cercle du prieur Sauvel, soit par des gens soucieux d’encourager une fĂȘte faisant de la vertu fĂ©minine un apanage rural et national, les documents imprimĂ©s tĂ©moignent en revanche d’une vĂ©ritable vindicte contre M. DanrĂ©, qui tente pourtant vaillamment d’opposer des arguments Ă  ses dĂ©tracteurs. Jean-Baptiste Huet, “Couronnement de la rosiĂšre“. Toile de Jouy. Fin XVIIIe. Textiles et tissus de la bibliothĂšque Forney Paris. III/ Une guerre de l’image et des libelles Le premier acte voit une tentative du seigneur en 1774 de choisir lui-mĂȘme la rosiĂšre, et de recourir Ă  la force face Ă  l’opposition rencontrĂ©e. Ses adversaires font alors appel au bailliage royal. Le lieutenant gĂ©nĂ©ral de Chauny rend une sentence dĂ©finitive au mois de mai, donnant raison en 16 articles aux pĂ©titionnaires de Salency. DanrĂ© porte l’affaire devant le Parlement en aoĂ»t. Les 54 pages de sa requĂȘte signifiĂ©e attribuent le dĂ©saccord au ressentiment du prĂ©montrĂ©, leur pasteur », et souligne que le prĂȘtre Sauvel a profitĂ© de l’éclat particulier de la fĂȘte de 1766 pour tenter de crĂ©er un prĂ©cĂ©dent et transformer une fĂȘte simple en festivitĂ© lĂ©gĂšre. Sa conception de la fĂȘte est rousseauiste voir prĂ©cĂ©dent billet, et il accuse le prĂȘtre de succomber plutĂŽt Ă  la mode du marivaudage Il a cru que c’était ĂȘtre trop bĂ©at que de s’astreindre ainsi aux anciens rites ; la rosiĂšre accompagnĂ©e simplement de ses pĂšre et mĂšre, et du Seigneur, au pied des autels, lui a paru trop isolĂ©e ; il a voulu qu’elle soit accompagnĂ©e d’une douzaine de garçons du plus beau choix, et d’une douzaine de jeunes filles lestement vĂȘtues pour leur faire parallĂšle. Le son des cloches et de quelques instruments que le suppliant s’est souvent plu Ă  y avoir, quand il en a eu les facilitĂ©s, lui a paru aussi trop modeste ; il a voulu qu’aux risques de voir pĂ©rir quelqu’un de ses villageois, par le peu d’usage et la mauvaise qualitĂ© de leurs armes, le bruit des armes Ă  feu fĂ»t mĂȘlĂ© aux fanfares. Enfin, en moine adroit, et sous le prĂ©texte spĂ©cieux que dĂ©positaire du secret des consciences, il connaissait mieux que le seigneur de Salency les filles du village, et que d’ailleurs, le seigneur n’habitait pas toujours son chĂąteau, il a insinuĂ© que son choix serait plus sĂ»r, en le faisant dans trois filles du village que les habitants prĂ©senteraient, et qu’il se flattait, sans doute, de parvenir Ă  leur faire nommer Ă  son grĂ©10. Les arguments produits Ă  l’appui de ses dires par DanrĂ© se fondent entre autres sur un bail Ă  cens authentique de 1671 » prĂ©voyant le chapeau de roses, la bague et le ruban bleu pour la rosiĂšre. DanrĂ© explique que la fĂȘte a Ă©tĂ© certes instituĂ©e par saint MĂ©dard, mais que celui-ci agissait en tant que seigneur de Salency et non pas en prĂȘtre. Si l’on ne peut ici reprendre toutes les arguties des uns et des autres, il est cependant intĂ©ressant de constater que l’un des points saillants du dĂ©bat est constituĂ© par une image substituĂ©e Ă  une autre. En effet, le seigneur accuse le prĂȘtre d’avoir enlevĂ© un tableau ancien de la chapelle, reprĂ©sentant saint MĂ©dard couronnant sa sƓur du fameux chapeau de roses » pour un tableau reprĂ©sentant lui FrĂšre Sauvel, couronnant la rosiĂšre, Ă  cĂŽtĂ© de laquelle sont placĂ©s sur deux lignes, douze jeunes filles et douze jeunes garçons11.” Le plaidoyer des habitants, apparemment largement dictĂ© par Sauvel, Ă©carte le bail produit et s’obstine Ă  faire de la cĂ©rĂ©monie de 1766 Ă  laquelle assistaient l’intendant et M. et Mme de Genlis une indiscutable rĂ©fĂ©rence. La question des deux images revient de maniĂšre obsessionnelle dans ce texte. Une premiĂšre allusion fait du seigneur un veuf cynique, sans mĂ©moire et sans vertu On voyait, il y a quelques annĂ©es dans la chapelle de saint MĂ©dard, un tableau dans lequel le prĂ©lat, revĂȘtu de ses habits pontificaux, couronnait sa sƓur agenouillĂ©e aux marches de l’autel. Ce tableau dĂ©chirĂ© tombait en lambeaux. Il fut ĂŽtĂ© en 1767. Un simple tapis vert en occupa la place pendant cinq ans, sans que personne ait rĂ©clamĂ©. Les habitants dĂ©sirĂšrent qu’un autre tableau fĂ»t posĂ©. Le seigneur de Salency le sut ; il le dĂ©sira lui-mĂȘme. Sa premiĂšre Ă©pouse, dont on ne parle encore Ă  Salency qu’avec larmes, contribua Ă  la dĂ©pense. On fit une quĂȘte dans la paroisse, et, en 1772, fut substituĂ© Ă  l’ancien tableau celui que le seigneur demande aujourd’hui qu’on arrache pour remettre aux frais des habitants le premier que le temps a dĂ©truit12. Le nouveau tableau, selon Sauvel et ses soutiens, rappellerait un moment-clĂ© de l’histoire du couronnement de la rosiĂšre, la venue Ă  Salency du marquis de Gordes, Ă  la place de Louis XIII souffrant voir plus haut C’est ce moment de gloire pour Salency qui est reprĂ©sentĂ© dans le nouveau tableau qui dĂ©core aujourd’hui la chapelle de saint MĂ©dard. On y voit le marquis de Gordes, le seigneur de Salency, la rosiĂšre et sa suite, le curĂ© officiant qui tient la couronne de roses. Si la cure de Salency n’était pas depuis longtemps entre les mains des PrĂ©montrĂ©s, et si le curĂ© n’était pas reprĂ©sentĂ© avec les signes de son ordre, cela eĂ»t Ă©pargnĂ© au sieur DanrĂ© la ridicule et trĂšs-fausse allĂ©gation que le sieur SauveI, curĂ© actuel, s’est fait peindre lui-mĂȘme13. De cette bataille des images et des libelles, DanrĂ© sort perdant. Le souvenir de la visite de Madame de Genlis fait du couronnement de 1766 un socle mĂ©moriel, confortĂ© par la translation des reliques. Ce souvenir a donc valeur d’icĂŽne. De surcroĂźt, Sauvel a habilement demandĂ© Ă  la comtesse de Genlis son soutien, et celle-ci aurait aidĂ© Ă  la rĂ©daction du mĂ©moire et obtenu pour Salency la protection de la reine Marie-Antoinette. Le plaidoyer sera d’ailleurs Ă©rigĂ© en modĂšle de plaidoirie au XIXe siĂšcle 14 
 => Cliquez sur les images ci-dessous pour mieux les voir. La cause est plaidĂ©e par M. Target dans la grand Chambre pendant quatre audiences consĂ©cutives, devant un public considĂ©rable. En dĂ©cembre 1774, le seigneur de Salency est condamnĂ© Ă  tous les dĂ©pens, ainsi qu’aux frais de l’impression et affiche de l’arrĂȘt donnant raison Ă  Sauvel et aux habitants. Le retentissement de cette affaire est national. L’AnnĂ©e littĂ©raire a par exemple publiĂ© la plaidoirie de MaĂźtre Target et une lettre de M. Portelance, extrĂȘmement critique quant au comportement de son beau-frĂšre, le seigneur de Salency15. La RequĂȘte des filles de Salency Ă  la Reine, par M. Blin de Sainmore, au sujet de la contestation qui s’est Ă©levĂ©e entre le seigneur & les habitans de cette paroisse, relativement Ă  la fĂȘte de la Rose 16 a Ă©galement un retentissement certain De nos hameaux dĂ©esse tutĂ©laire, Vous qui joignez , habile en l’art de plaire, L’éclat piquant des grĂąces de la cour Au cƓur naĂŻf d’une simple bergĂšre Vous, des Français l’espĂ©rance et l’amour, Que Vienne pleure et que Paris adore, ProtĂ©gez-nous Salenci vous implore. Du ravisseur de nos antiques droits, Auguste reine, accourez nous dĂ©fendre. Pourriez-vous bien ĂȘtre sourde Ă  nos voix17 ? IV/ Une floraison de rosiĂšres La visite de Madame de Genlis Ă  Salency avait entraĂźnĂ© une mode de la rosiĂšre dans les arts que le procĂšs fortifie encore. Boizot, le sculpteur qui introduit Ă  la Manufacture de SĂšvres des Ɠuvres dont les sujets sont liĂ©s aux Ă©vĂ©nements contemporains, comme L’Hymen cĂ©lĂ©brant le mariage du Dauphin avec Marie-Antoinette, ou La FĂȘte des bonnes gens18 propose en 1776 un groupe sculptĂ© en biscuit reprĂ©sentant le Couronnement de la rosiĂšre19. Ces diffĂ©rents Ă©vĂ©nements, la mode rousseauiste de la fĂȘte villageoise comprise non pas dans le sens d’un retour Ă  la simplicitĂ© – comme le souhaitait DanrĂ© – mais de festivitĂ©s parfois somptueuses, entraĂźnent donc la crĂ©ation de couronnements de rosiĂšres dans diffĂ©rentes localitĂ©s. Il s’agit parfois de traditions prĂ©-existantes et revisitĂ©es. Le plus souvent, ces couronnements font l’objet de rentes perpĂ©tuelles par de riches fondateurs et sont placĂ©s sous l’autoritĂ© conjointe de l’Église et des syndics le prĂȘtre de la paroisse choisit plusieurs jeunes filles vertueuses aprĂšs enquĂȘte sur leur rĂ©putation, et le syndic en retient une. Cinquante annĂ©es aprĂšs la visite de Madame de Genlis Ă  Salency, Nougaret peut recenser les rosiĂšres suivantes20 RosiĂšre de Canon-les-Bonnes-Gens RosiĂšre de Briquebec RosiĂšre de Saint-Sauveur-le-Vicomte La fĂȘte de la Rose cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  la Falaise RosiĂšre de Saint-Nicolas, paroisse de la ville d’Angers RosiĂšres des environs de Paris Suresnes, Romainville RosiĂšres dans Paris Saint-SĂ©verin, Saint-Eustache RosiĂšre Ă  l’occasion du mariage de Mgr le duc de Berry [ie Saint-Denis] Parmi ces nouveaux couronnements, on retiendra celui de Canon-les-Bonnes-Gens aujourd’hui MĂ©zidon-Canon, Calvados Canon jadis Canon aux Vignes ou Canon les Bonnes-Gens, est une petite commune de l’arrondissement de Lisieux et du canton de MĂ©zidon. Le cĂ©lĂšbre avocat Élie de Beaumont y fĂźt bĂątir vers 1770, un beau chĂąteau qui subsiste encore. Il Ă©tait intendant des finances du comte d’Artois, depuis Charles X, et liĂ© avec les hommes les plus distinguĂ©s de la littĂ©rature et du barreau. La Harpe, les deux Lacretelle, Target, l’abbĂ© Lemonnier, de SĂšze, l’abbĂ© de Boulogne, l’abbĂ© de Vauxcelles, Delacroix, d’autres notabilitĂ©s du temps se rĂ©unissaient chez lui, pendant les beaux jours des vacances. À l’occasion de la grossesse de la comtesse d’Artois qui, le 6 aoĂ»t 1775, accoucha du duc d’AngoulĂȘme, M. et Mme de Beaumont, d’accord avec les Religieux de Sainte-Barbe-en-Auge, seigneurs de MĂ©zidon, et avec Morin du Mesnil, pĂšre de Mme de Beaumont et seigneur du Vieux-FumĂ©, voulurent fonder une RosiĂšre Ă  Canon. Aux termes de l’acte de fondation du 10 fĂ©vrier 1775 et du rĂšglement, approuvĂ©s par lettres patentes et enregistrĂ©s au Parlement de Rouen, les trois communes de Canon, du Vieux-FumĂ© et de MĂ©zidon concouraient par vingt Ă©lecteurs, au choix d’une Bonne Fille, d’une Bonne MĂšre, d’un Bon Vieillard et d’un jeune homme Bon Chef de famille. Ainsi, on vit couronner, en 1775, un vieillard de prĂšs de 80 ans, nommĂ© Pierre Lemonnier, pĂšre de 6 enfants et de 23 petits-fils, digne chef d’une digne famille ; en 1776, un jeune homme, Duret, qui, depuis l’ñge de 15 ans, s’était trouvĂ© chef de sa famille et en Ă©tait devenu le pĂšre. C’était trop de mĂ©rites et de vertus rĂ©unis, encore que l’on ne distribuĂąt que deux prix chaque annĂ©e. On avait, d’ailleurs, forcĂ© et faussĂ© certaines notes, en voulant les rendre trop Ă©clatantes. C’est ainsi que la Bonne MĂšre devait avoir trois enfants vivants, n’avoir jamais portĂ© d’ornements frivoles c’est-Ă -dire, probablement, de ces bijoux normands, si recherchĂ©s aujourd’hui par nos dames, avoir dĂ©tournĂ© son mari d’avoir des procĂšs ! » Le comte d’Artois avait portĂ© les deux cordons bleus dont on dĂ©corait les Ă©lus. Le vieillard Ă©tait couronnĂ© d’épis de blĂ©, la mĂšre de famille d’immortelles, la jeune fille de roses, le jeune chef d’épis et de glands. Le premier couronnement eut lieu le 24 septembre 1775. Les abbĂ©s de Vauxcelles, Lemonnier et de Boulogne, depuis Ă©vĂȘque, prĂȘchĂšrent Ă  ces fĂȘtes qui attiraient une foule Ă©norme. On y vint mĂȘme d’Angleterre. Mme de Beaumont et Target, le cĂ©lĂšbre avocat-acadĂ©micien, y chantĂšrent des couplets. La peinture, la gravure, la poĂ©sie, les journaux y firent Ă©cho21. On a parfois considĂ©rĂ© que la fĂȘte de Canon-les-Bonnes-Gens 22 a proposĂ© lĂ , avec le bon chef de famille » un des premiers modĂšles de ce que l’on appellera au XIXe siĂšcle le rosier ». L’abbĂ© Lemonnier consacre dĂšs 1777 plusieurs lettres trĂšs Ă©difiantes Ă  sa dĂ©couverte des bonnes gens » et aux cĂ©rĂ©monies23. Il y donne les motifs d’éligibilitĂ© de la bonne-fille, de la bonne-mĂšre, du bon chef-de-famille et du bon-vieillard, ce qui permet de constater que les rĂ©compenses allant aux hommes et aux femmes ne couronnent pas les mĂȘmes vertus, et qu’une des diffĂ©renciations essentielles est celle de la sexualitĂ© et de l’ñge. En effet, la bonne-fille doit entre autres critĂšres avoir entre 18 et 30 ans et pouvoir se prĂ©valoir de mƓurs et de conduite irrĂ©prochable », tandis qu’il est demandĂ© au bon-chef de famille d’avoir entre 20 et 45 ans et d’ĂȘtre mariĂ© et/ou d’avoir charge de famille frĂšres et sƓurs ; etc.. Il n’existe apparemment pas de bonne-vieillarde, la bonne-mĂšre en faisant peut-ĂȘtre office ! MĂ©dailles de Canon. LĂ©on de La SicotiĂšre, “Les RosiĂšres en Basse-Normandie“. Bulletin de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique de l’Orne, 1884, Gallica BnF Lorsqu’il rĂ©dige son historique des rosiĂšres vers 1817, Nougaret24 est dans la dĂ©ploration, car selon lui, plusieurs fĂȘtes ont disparu Ă  cause des affreux malheurs qui ont pesĂ© sur la France ». Cette affirmation est Ă  nuancer. Le culte de la vertu versus rosiĂšre ie la virginitĂ© a participĂ© au substrat du culte de la vertu rĂ©publicaine ie la sagesse, et la mythologie rĂ©volutionnaire y a puisĂ© volontiers. Discours sur la virginitĂ©, prononcĂ© Ă  la cĂ©rĂ©monie du couronnement de la premiĂšre rosiĂšre de S
 [Texte imprimĂ©] par M. C. de La NĂ©roniĂšre,
 Angers, Impr. de Mame, 1780. Cote LI31-219. DĂ©partement Philosophie, histoire, sciences de l’homme. BnF. Toutefois, la vertu imposĂ©e par le clergĂ© aux jeunes gens, et surtout aux jeunes filles, et ainsi mise en scĂšne, semble avoir Ă©tĂ© vĂ©cue trĂšs tĂŽt comme une immixtion dans la vie privĂ©e et/ou une manifestation de grande crĂ©dulitĂ© De tous les moyens propres Ă  encourager les pauvres au travail, celui qui fera sur eux le plus d’impression, sera d’unir ensemble chaque annĂ©e par les liens sacrĂ©s du mariage quelques couples choisis parmi les garçons et les filles qui par leurs bonnes mƓurs, leur sage conduite, & leur application au travail auront paru mĂ©riter cette distinction. On aura soin de donner Ă  cette cĂ©rĂ©monie une sorte d’appareil, et les Administrateurs ne manqueront point de l’honorer de leur prĂ©sence. Les dots se prendront sur le Patrimoine paroissial. On observera toujours de les appliquer aux filles les plus laborieuses et les plus sages ; leur mariage sera un Prix de diligence autant que de sagesse. Je ne puis souscrire Ă  la manie qui nous gagne d’imiter de toutes parts la RosiĂšre de Salency, excellent original sans doute, mais propre Ă  faire de mauvaises copies. La mode s’introduit de ne fonder des Prix que pour la plus vertueuse, & l’on nĂ©glige la plus active; vous prĂ©tendez couronner la vertu, & souvent vous ne couronnez que l’hypocrisie25. Les RosiĂšres. [Par Nougaret]. Sd. Gallica BnF. On verra dans le prochain billet que le XIXe siĂšcle accroĂźt encore cet Ă©cart entre des responsables religieux ou politiques dĂ©sireux d’offrir des modĂšles de vertu fĂ©minins dans des cadres dĂ©limitĂ©s et des artistes ou intellectuels trĂšs dubitatifs quant Ă  la finalitĂ© d’une chastetĂ© ainsi prĂ©tendument rĂ©gulĂ©e et imposĂ©e aux femmes les plus modestes. => Pour aller plus loin, on pourra lire entre autres William R. Everdell, “The Rosieres Movement, 1766-1789 A Clerical Precursor of the Revolutionary Cults.” French Historical Studies, vol. 9, no. 1, 1975, pp. 23–36. Dominique Godineau, “De la rosiĂšre Ă  la tricoteuse les reprĂ©sentations de la femme du peuple Ă  la fin de l’Ancien RĂ©gime et pendant la RĂ©volution», Études, Revolution mis en ligne le 1er mai 2008. Sarah Maza, “The Rose-Girl of Salency Representations of Virtue in Prerevolutionary France.” Eighteenth-Century Studies, vol. 22, no. 3, 1989, pp. 395–412. RenĂ© Pagel, Bibliographie noyonnaise ; suivie de la Bibliographie de la RosiĂšre de Salency, publiĂ©es sous les auspices du ComitĂ© archĂ©ologique et historique de Noyon. Auch, 1903. Citer ce billet AgnĂšs Sandras, "Une “industrie fort connue” le couronnement des rosiĂšres Partie II. Du procĂšs de Salency Ă  la multiplication des fĂȘtes," in L'Histoire Ă  la BnF, 10/03/2019, [consultĂ© le 21/08/2022]. Dictionnaire d’anecdotes, de traits singuliers et caractĂ©ristiques, historiettes, bons mots
 [Par H. Lacombe de Prezel.]. Paris, La Combe, 1769. [↩]L’Esprit de l’ EncyclopĂ©die, ou Choix des articles les plus curieux
 de ce grand dictionnaire
 [Par l’abbĂ© J. de La Porte.] Paris, Briasson, 1771. [↩]Voir par exemple au musĂ©e Galliera cet Ă©ventail et cet autre Ă©ventail. [↩]Voir la Relation ou DĂ©tail historique de la concession d’une portion du corps de S. MĂ©dard, faite par monseigneur l’évĂȘque et le chapitre de Dijon Ă  la paroisse de Salency 
 par Nicolas-Adrien Roger. Noyon, P. Rocher, 1774. Selon ce rĂ©cit, les reliques de saint MĂ©dard – mort Ă  Noyon -, transfĂ©rĂ©es prĂšs de Soissons pour la construction de l’abbaye de Saint-MĂ©dard, ont Ă©tĂ© transportĂ©es Ă  Dijon lors d’invasions. [↩]Voir Relation ou DĂ©tail historique de la concession d’une portion du corps de S. MĂ©dard, On trouve aussi un bref rĂ©cit du sĂ©jour Ă  Dijon dans la Lettre de M. de*** sur les rosiĂšres de Salency et les autres Ă©tablissements semblables, op. cit. L’actuelle chĂąsse contenant ces reliques Ă  Salency est visible ici. [↩]Relation ou DĂ©tail historique de la concession d’une portion du corps de S. MĂ©dard, faite par monseigneur l’évĂȘque et le chapitre de Dijon Ă  la paroisse de Salency, op. cit. [↩]Ibid. [↩] Nougaret, Les rosiĂšres. Paris, F. Didot, sd. [↩]C’est ce que dĂ©clare le seigneur de Salency dans son plaidoyer, cf. infra. [↩]RequĂȘte signifiĂ©e pour le seigneur de Salency, au sujet de la rosiĂšre. Paris, Impr. de C. Simon, 1774. [↩]RequĂȘte signifiĂ©e pour le seigneur de Salency, au sujet de la rosiĂšre. [↩]Plaidoyer en faveur de la rosiĂšre, pour les syndic et habitants du village de Salancy Salency contre le sieur DanrĂ©, seigneur dudit Salancy. [Texte imprimĂ©] / SignĂ© Target.. Paris, Knapen, 1774. [↩]Ibid [↩]Voir Pierre Antoine Berryer, Leçons et modĂšles d’éloquence judiciaire. Paris, L’Henry, 1858. [↩]Lettre de M. Portelance Ă  M. Target [
]. L’AnnĂ©e littĂ©raire, 1774, tome 8. [↩]Paris, Delalain et Monori, 1774. [↩]Ibid [↩]Florence Fesneau, ” La Manufacture des LumiĂšres la sculpture Ă  SĂšvres de Louis XV Ă  la RĂ©volution“, en ligne sur le GRHAM Groupe de Recherche en Histoire de l’Art Moderne, 2015. [↩]On peut le voir ici. [↩] Nougaret, Les RosiĂšres, sd [vers 1817], sn. [↩]LĂ©on de La SicotiĂšre, “Les RosiĂšres en Basse-Normandie“. Bulletin de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique de l’Orne, 1884, [↩]Pour en savoir plus sur cette fĂȘte, voir “La fĂȘte des bonnes gens de Canon“, 2009, sur le Blogzine de l’Association d’histoire du canton de MĂ©zidon-Canon. [↩]Guillaume-Antoine Lemonnier, FĂȘtes des bonnes gens de Canon et des rosiĂšres de Briquebec. Avignon, Le Monnier, 1777. [↩] Nougaret, Les RosiĂšres, op. cit. [↩]Pierre-Claude Malvaux, Les moyens de dĂ©truire la mendicitĂ© en France , en rendant les mendiants utiles Ă  l’État sans les rendre malheureux ; tirĂ©s des mĂ©moires qui ont concouru pour le prix accordĂ© en l’annĂ©e 1777, par l’AcadĂ©mie des sciences, arts & belles lettres de Chaalons-sur-Marne. Nouvelle Ă©dition, revue, corrigĂ©e & augmentĂ©e. Chaalons-sur-Marne. Chez Seneuze, imprimeur du Roi & de l’AcadĂ©mie,1780. page 329. [↩]AgnĂšs SandraschargĂ©e de collections en histoire de France au dĂ©partement Philosophie, histoire, sciences de l'hommeMore Posts Cettecarte a Ă©tĂ© instaurĂ©e par le DĂ©cret du 17 fĂ©vrier 2014 (format pdf - 129.1 ko - 10/10/2014) portant dĂ©limitation des cantons dans le dĂ©partement du Calvados. Consultez la nouvelle carte cantonale du Calvados (format pdf - 662.6 ko - 29/01/2015) TĂ©lĂ©charger ou consulter la liste des cantons par commune (format pdf - 246.7 ko - 12
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Les anciens seigneurs se tenaient le soir devant la porte de leur chĂąteau, c'est-Ă -dire sur le pont et recevaient lĂ  les hommages de leurs vassaux. Vincent Dumestre, Claire LefilliĂątre, Le poĂšme harmonique. Leur famille les entourait. L'ancien chateau de la Carneille Ă©tait cituĂ© au milieu du bourg et il Ă©tait entourĂ© de douves... La fille au roi Louys Le roi Louis est sur son pont,* Tenant sa fille en son giron; Elle se voudrait bien marier Au beau DĂ©on, franc chevalier. 2. Ma fille, n'aimez jamais DĂ©on, Car c'est un chevalier fĂ©lon; C'est le plus pauvre chevalier Qui n'a pas vaillant six deniers. 3. — J'aime DĂ©on, je l'aimerais, J'aime DĂ©on pour sa beautĂ©. Plus que ma mĂšre et mes parents, Et vous, mon pĂšre, qui m'aimez tant. 4. — Ma fille, il faut changer d'amour, Ou vous entrerez dans la tour. — J'aime mieux rester dans la tour, Mon pĂšre, que de changer d'amour. 5. — Et vite, oĂč sont mes estafiers, Mes geĂŽliers, mes guichetiers, Qu'on mette ma fille en la tour Elle n'y verra jamais le jour. » 6. Elle y fut bien sept ans passĂ©s Sans que personne la put trouver. Au bout de la septiĂšme annĂ©e, Son pĂšre vint la visiter 7. Bonjour, ma fille, comment vous va ? — HĂ©las, mon pĂšre, il va bien mal J'ai un cĂŽtĂ© mangĂ© des vers, Et les deux pieds pourris Ăšs fers. 8. Mon pĂšre, avez-vous de l'argent, Cinq Ă  six sous tant seulement ? C'est pour donner au geĂŽlier, Qu'il me desserre un peu les pieds. 9. — Oui-da, ma fille, nous en avons, Et des mille et des millions Nous en avons Ă  vous donner, Si vos amours voulez changer. 10. — Avant que changer mes amours, J'aime mieux mourir dans la tour. — Eh bien ma fille, vous y mourrez, De guĂ©rison point vous n'aurez. » 11. Le beau DĂ©on, passant par lĂ , Un mot de lettre lui jeta Il y avait dessus Ă©crit Belle, ne le mettez en oubli; 12. Faites-vous morte ensevelir, Que l'on vous porte Ă  Saint-Denis; En terre, laissez-vous porter, Point enterrer ne vous lairrai. » 13. La belle n'y a pas manquĂ©, Dans le moment a trĂ©passĂ©; Elle s'est laissĂ©e ensevelir, On l'a portĂ©e Ă  Saint-Denis. 14. Le roi va derriĂšre en pleurant, Les prĂȘtres vont devant en chantant Quatres-vingts prĂȘtres, trente abbĂ©s, Autant d'Ă©vĂȘques couronnĂ©s. 15. Le beau DĂ©on passant par lĂ  ArrĂȘtez, prĂȘtres, halte-lĂ  ! C'est m'amie que vous emportez, Ah ! laissez-moi la regarder ! » 16. Il tira son couteau d'or fin Et dĂ©cousit le drap de lin En l'embrassant, fit un soupir, La belle lui fit un souris 17. Ah ! voyez quelle trahison De ma fille et du beau DĂ©on ! Il les faut pourtant marier, Et qu'il n'en soit jamais parlĂ©. le parc 18. Sonnez, trompettes et violons, Ma fille aura le beau DĂ©on. Fillette qu'a envie d'aimer, PĂšre ne l'en peut empĂȘcher ! » 19. Quatre ou cinq de ces jeunes abbĂ©s Se mirent Ă  dire, tout haut riant Nous sommes venus pour l'enterrer, Et nous allons la marier ! » Chanson citĂ©e par GĂ©rard de Nerval dans son Ă©tude sur les Vieilles Ballades françaises.
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